L’hypercentre d’une grande ville passe en mode « zone à trafic limité », de nombreux changements pour tous

À partir de ce lundi 4 novembre, l’hypercentre de Paris change de visage avec l’entrée en vigueur de la zone à trafic limité (ZTL), l’une des promesses de campagne d’Anne Hidalgo.

Cette mesure signifie que les voitures qui n’ont pas de raison de s’arrêter dans le secteur devront l’éviter comme la peste. Eh oui, Paris se rapproche encore un peu plus du rêve d’une ville où l’air se respire sans grimacer.

Les arrondissements touchés et les véhicules autorisés

Les premiers concernés par cette transformation ? Les Ier, IIe, IIIe et IVe arrondissements. Ces quartiers emblématiques, qui regorgent de monuments, de cafés et de Parisiens (authentiques ou de passage), deviennent une zone où seules certaines catégories de véhicules sont les bienvenues. 

On parle des véhicules de secours, des bus, des taxis, des personnes à mobilité réduite et, bien sûr, des résidents ou travailleurs du secteur. Si vous avez un rendez-vous médical, une séance de shopping ou une sortie ciné prévue, pas de souci, vous faites partie du « trafic de destination » autorisé.

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Par contre, les conducteurs qui espéraient traverser le centre pour un raccourci pittoresque devront revoir leur plan. Fini de jouer les touristes du volant. Pour pimenter un peu les choses, sachez que la ZTL a déjà provoqué des débats animés avec la préfecture de police. 

Résultat ? La rive gauche entre le boulevard Saint-Germain et la Seine a été exclue du périmètre, tout comme les îles de la Cité et Saint-Louis.

Pourquoi cette mesure ?

Cette ZTL a des objectifs ambitieux, désencombrer les rues, réduire la pollution et offrir un meilleur cadre de vie aux riverains. Paris emboîte le pas à d’autres grandes villes européennes comme Madrid, Milan ou Rome, qui ont déjà adopté des politiques similaires. 

L’étude d’impact de la mairie prévoit des chiffres prometteurs, avec une diminution de la circulation allant jusqu’à -30 % avenue de l’Opéra et -15 % sur le boulevard de Sébastopol. Moins de voitures, c’est aussi moins de bruit, un soulagement pour les 110 000 habitants qui vivent dans ces quartiers historiques.

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Quels contrôles sont prévus ?

Avant de sortir le carnet à souches, la mairie opte pour la pédagogie. Comprenez par là qu’au début, il n’y aura pas de sanctions, mais des avertissements et des explications. Ce n’est que plus tard que viendra le temps des amendes. 135 euros pour ceux qui joueront les intrépides. Bref, une petite leçon de civisme avant la répression.

Si l’idée de faire attention à ces nouvelles règles vous donne des sueurs froides, pas de panique, les Parisiens et les visiteurs ont encore quelques mois pour s’adapter à ce nouveau jeu de pistes urbain. Alors, prêt à passer en mode piéton ou transport en commun pour explorer l’hypercentre ? Paris continue sa mue vers une ville où respirer n’est plus une option, mais un droit.

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