Genève face à une réduction d’impôts controversée : des réactions mitigées émergent

La proposition de baisser les impôts dans le canton de Genève a suscité un vif débat.

Une réforme fiscale qui divise

Avec des excédents fiscaux atteignant 1,4 milliard de francs en 2023, le Conseil d’État voit une opportunité de réduire la charge fiscale pour les contribuables, suggérant des réductions allant de 5,3% à 11,3%.

Cette mesure, qui doit être votée le 24 novembre, est présentée comme un moyen d’alléger la pression financière sur les citoyens, particulièrement affectés par les coûts élevés des loyers et des assurances-maladie. La droite politique y voit une « bouffée d’oxygène », nécessaire et opportune.

Les enjeux économiques de la réduction fiscale

Les partisans de la réforme soutiennent que celle-ci bénéficiera également à l’économie locale. Ils argumentent que, malgré une perte annuelle estimée à 326 millions de francs pour le canton, l’impact sur les services publics sera négligeable. Cette perspective optimiste est cependant loin de faire l’unanimité.

« Pour une fois, on offre quelque chose à cette classe moyenne qui, si souvent, paie mais ne reçoit rien! »

exprime un partisan de la réforme, soulignant la nécessité de cette initiative dans un contexte économique favorable.

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Les critiques face à la réforme

La gauche, en revanche, critique vivement la réforme. Elle souligne les pertes financières importantes pour les municipalités, environ 108 millions de francs par an, qui pourraient affecter des services essentiels tels que le soutien scolaire et l’aide aux personnes âgées.

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Les opposants jugent la mesure fiscalement « injuste », arguant qu’elle favorise indistinctement tous les contribuables, y compris ceux aux revenus les plus élevés, qui, selon eux, n’ont pas besoin de réductions fiscales supplémentaires.

Comparaison avec d’autres cantons

Genève n’est pas le seul canton à envisager des ajustements fiscaux. Vaud et Neuchâtel ont également proposé des réductions, bien que leurs approches et leurs contextes soient différents. Cela souligne une tendance plus large en Suisse à reconsidérer les structures fiscales en réponse à des situations économiques changeantes.

À Vaud, par exemple, une baisse de 3,5% a déjà été appliquée, avec d’autres réductions prévues, démontrant une volonté de soutenir les contribuables tout en équilibrant les besoins fiscaux du canton.

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  • Réduction de 5,3% à 11,3% des impôts pour les contribuables genevois.
  • Perte de revenus annuelle estimée à 326 millions de francs pour le canton.
  • Impact potentiel sur les services municipaux essentiels.
  • Comparaisons avec les réformes fiscales dans les cantons de Vaud et Neuchâtel.

La réforme fiscale proposée à Genève est un sujet complexe et polarisant. Alors que certains y voient une opportunité de revitaliser l’économie locale et de soulager les contribuables, d’autres s’inquiètent des répercussions sur les services publics et de l’équité de la mesure. Le débat continue de faire rage, reflétant les tensions et les défis inhérents à la gestion fiscale dans un environnement économique et social dynamique.

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