Excès de Vitesse, quand la Défense s’en remet à Papa

Au tribunal correctionnel de Vannes, une affaire pour le moins insolite s’est déroulée ce mois-ci. À 56 ans, un homme a comparu pour excès de vitesse et pour avoir donné une fausse identité – celle de son père octogénaire – lors de son arrestation.

Pris en flagrant délit à 142 km/h sur une route limitée à 110, notre homme n’a rien trouvé de mieux que de refiler le nom de… son père, 82 ans ! Peut-être pensait-il échapper ainsi à la responsabilité, mais l’histoire a pris une tournure mémorable.

Quand l’Arrogance Se Heurte à l’Autorité

L’incident a eu lieu en plein après-midi, et l’homme, visiblement agacé, a joué la carte de l’humour (ou de l’arrogance) avec les gendarmes.

Alors qu’il venait d’être arrêté, il s’est permis une plaisanterie osée en donnant le nom de son père aux forces de l’ordre. En plus de rouler trop vite, il a donc cherché à se moquer de la situation.

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Imaginez le moment, un gendarme, au bord de l’exaspération, répond à son mensonge par un « Vous vous foutez de moi ? » glacial. Notre conducteur, bien décidé à ne pas se laisser impressionner, réplique alors : « Comme vous. »

Évidemment, cette réplique n’a pas attendri les forces de l’ordre. Ce petit jeu avec l’identité n’a pas eu l’effet escompté et l’affaire a fini devant le tribunal.

Délibération et Contre-Attaque en Salle d’Audience

Devant le tribunal, l’avocat a tenté de mettre en avant les « imprécisions » du procès-verbal, le qualifiant d’« incomplet ». Il a insisté sur l’absence de signature du gendarme et le flou autour du lieu précis de l’infraction.

Une stratégie visant à échapper aux sanctions, alors que l’homme en infraction s’était déjà vu infliger deux mois de suspension de permis et une amende de 800 €.

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Mais le procureur n’a pas laissé cette défense sans réponse, affirmant que les preuves étaient « parfaitement consignées » et que cette démarche n’était qu’une tentative de fuite face à la responsabilité.

Le Verdict en Attente

Pour l’instant, le tribunal a décidé de reporter son jugement au 27 novembre. Le quinquagénaire, avec sa stratégie risquée, espère peut-être voir son argumentation jouer en sa faveur.

Mais l’ironie du destin pourrait bien transformer cette tentative d’évasion en une leçon plus amère qu’il ne l’avait imaginée.

Le verdict promet d’être décisif pour ce conducteur qui, en fin de compte, a peut-être choisi la voie la plus hasardeuse en embarquant son père malgré lui dans ses aventures à grande vitesse.

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