La campagne américaine s’est soldée par une victoire assez large du Républicain. Mais ce nouveau mandat de Donald Trump sera assez différent de son premier à de nombreux égards.
Un pouvoir renforcé par rapport à son premier mandat
Huit ans après son élection surprise en 2016, Donald Trump s’est forgé une expérience du pouvoir. À l’époque, sa présidence pouvait être qualifiée d' »assez brouillonne », tant il découvrait le poste, cette fois-ci, le milliardaire a eu le temps de se préparer. Au cours de son premier mandat, il a eu l’occasion de nommer, à vie, trois juges à la Cour Suprême, en raison du décès ou de la démission de leurs prédécesseurs. Des nominations qui avaient permis à cette institution de la plus haute importance de devenir majoritairement Républicaine. Dans la nuit de mardi à mercredi, les Républicains ont également repris le contrôle du Sénat américain, jusqu’ici aux mains des Démocrates. Donald Trump, avec toutes les grandes institutions de son côté, pourra donc appliquer son programme avec davantage de facilité qu’en 2016.
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Par ailleurs, contrairement à son premier mandat, il ne pourra cette fois-ci pas viser sa réélection 4 ans plus tard, puisque la Constitution américaine ne permet pas d’occuper plus de 2 mandats au poste de président, même non consécutifs. Autant dire que le nouveau président ne s’embarrassera pas à prendre des pincettes, avec en ligne de mire la prochaine élection, et pourra ainsi s’octroyer tous les droits.
L’influence du projet 2025 sur sa ligne économique et de lutte contre l’immigration
Pour cette élection, Donald Trump s’est entouré de nombreuses personnalités ayant contribué à la rédaction du « Project 2025 ». Il s’agit, pour rappel, d’une initiative lancée par plusieurs organisations et groupes conservateurs influents aux États-Unis. Leur objectif est de renforcer l’influence conservatrice dans le gouvernement américain en effectuant des réformes administratives importantes dès l’arrivée au pouvoir.
Leur projet est très libéral, les grandes lignes consistent à la taille du gouvernement fédéral, limiter le rôle de l’État dans des domaines clés ou encore mettre en place de nombreuses réformes anti-immigration. Ces personnalités, issues de différents think-thank conservateurs, représentent la majorité des nouvelles recrues de Trump. Leur influence a donc été notoire dans la campagne.
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Sur le plan de l’immigration, il a indiqué, lors de sa campagne, qu’il lancerait « la plus grande opération de déportation nationale » dès le jour de son investiture. Il s’est engagé à rétablir l’interdiction d’entrée pour les ressortissants de certains pays majoritairement musulmans, un décret déjà appliqué lors de sa présidence, pour, selon lui, réduire les risques de terrorisme. Il envisage également de construire de nouveaux « vastes centres de détention » pour migrants ainsi que de déployer l’armée et la garde nationale pour sécuriser la frontière.
Un contexte international différent
Entre la guerre en Ukraine et celle au Proche-Orient, la situation est bien différente de ce qu’elle était lors de son premier mandat. L’ancien entrepreneur a assuré un soutien total à Israël, affirmant vouloir mettre fin à tout financement américain pour la Palestine et contribuer activement à l’élimination du Hamas. Concernant la guerre en Ukraine, il a également fait part de sa volonté de mettre fin au soutien en armement à cette dernière. Il souhaite qu’elle renonce aux territoires actuellement occupés par la Russie.