La onzième aura été la bonne ! Après dix demandes de libération qui se sont avérées infructueuses, le tribunal d’application des peines a accepté la demande de libération conditionnelle du militant propalestinien Georges Abdallah.
Le « plus vieux prisonnier politique de France »
Georges Ibrahim Abdallah est un militant propalestinien, révolutionnaire d’extrême gauche, originaire du Liban, où il est né en 1951. Engagé dans la lutte contre l’occupation israélienne de son pays et pour la cause palestinienne, il a été membre des Forces Armées Révolutionnaires Libanaises (FARL), un groupe impliqué dans des actions violentes dans les années 1980. Il est arrêté en France en 1984, accusé de complicité dans les assassinats d’un diplomate américain et d’un attaché militaire israélien à Paris. En 1987, il a été condamné à la réclusion à perpétuité, même s’il a toujours nié son implication directe dans ces crimes.
Depuis son incarcération, Georges Abdallah est devenu une figure emblématique pour ses partisans, qui dénoncent son maintien en détention comme étant davantage lié à des considérations politiques qu’à des motifs purement juridiques. En revanche, ses opposants le qualifient de terroriste. Son cas divise, au carrefour d’enjeux politiques, judiciaires et idéologiques. Il est considéré par beaucoup comme « le plus vieux prisonnier au monde lié au conflit du Moyen-Orient » ou « le plus vieux prisonnier politique de France ».
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Depuis des années, sa cause n’a cessé de mobiliser ses soutiens à travers des manifestations régulières, notamment devant sa prison à Lannemezan, pour réclamer sa libération. Son cas a suscité d’intenses débats sur la justice, la politique et les droits humains. Il devrait donc retrouver sa liberté, alors que le conflit israélo-palestinien est aujourd’hui au cœur de l’actualité.