Qui est Georges Abdallah, le militant propalestinien dont la justice a ordonné la libération ?

Ce vendredi 15 novembre, le tribunal d'application des peines a donné son accord à la libération conditionnelle de Georges Ibrahim Abdallah, militant propalestinien libanais, pourtant condamné à la prison à vie pour le meurtre de deux diplomates.

La onzième aura été la bonne ! Après dix demandes de libération qui se sont avérées infructueuses, le tribunal d’application des peines a accepté la demande de libération conditionnelle du militant propalestinien Georges Abdallah.

Le « plus vieux prisonnier politique de France »

Georges Ibrahim Abdallah est un militant propalestinien, révolutionnaire d’extrême gauche, originaire du Liban, où il est né en 1951. Engagé dans la lutte contre l’occupation israélienne de son pays et pour la cause palestinienne, il a été membre des Forces Armées Révolutionnaires Libanaises (FARL), un groupe impliqué dans des actions violentes dans les années 1980. Il est arrêté en France en 1984, accusé de complicité dans les assassinats d’un diplomate américain et d’un attaché militaire israélien à Paris. En 1987, il a été condamné à la réclusion à perpétuité, même s’il a toujours nié son implication directe dans ces crimes.

Depuis son incarcération, Georges Abdallah est devenu une figure emblématique pour ses partisans, qui dénoncent son maintien en détention comme étant davantage lié à des considérations politiques qu’à des motifs purement juridiques. En revanche, ses opposants le qualifient de terroriste. Son cas divise, au carrefour d’enjeux politiques, judiciaires et idéologiques. Il est considéré par beaucoup comme « le plus vieux prisonnier au monde lié au conflit du Moyen-Orient » ou « le plus vieux prisonnier politique de France ».

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Depuis des années, sa cause n’a cessé de mobiliser ses soutiens à travers des manifestations régulières, notamment devant sa prison à Lannemezan, pour réclamer sa libération. Son cas a suscité d’intenses débats sur la justice, la politique et les droits humains. Il devrait donc retrouver sa liberté, alors que le conflit israélo-palestinien est aujourd’hui au cœur de l’actualité.

Sa demande de libération enfin acceptée

Le tribunal d’application des peines a validé, ce vendredi 15 novembre, la libération conditionnelle de Georges Ibrahim Abdallah. Selon le parquet national antiterroriste (PNAT), cette décision, qui prendra effet le 6 décembre prochain, est assortie de conditions strictes : Georges Abdallah devra quitter le territoire français et ne sera pas autorisé à y revenir. Malgré cette annonce, le PNAT a immédiatement fait appel de la décision.

Georges Abdallah était théoriquement libérable depuis 1999, mais toutes ses tentatives pour obtenir sa libération avaient jusqu’ici échoué, à l’exception d’une en 2013. Cette demande avait été acceptée à condition qu’il quitte le territoire français. Cependant, cette mesure n’avait jamais été mise en œuvre par le ministre de l’Intérieur de l’époque, Manuel Valls. Son absence d’aveux et de regrets explique en grande partie les différents refus à ses demandes de libération.

« Je ressens une grande satisfaction, même si le parquet a, sans surprise, décidé de faire appel. C’est une victoire à la fois politique et judiciaire », a déclaré son avocat, Jean-Louis Chalanset, à RFI. Il a également souligné que la décision du tribunal ne dépendait pas de la signature d’un arrêté d’expulsion par le gouvernement. Selon lui, étant donné que Georges Abdallah est le détenu le plus ancien au monde lié au conflit du Moyen-Orient, il est probable que la Cour d’appel confirme cette décision. « Sinon, c’est une véritable condamnation à mort », a-t-il ajouté.

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