Le principal cauchemar de l’exécutif serait qu’un scénario similaire à ce qu’il s’est passé à Amsterdam la semaine dernière, après de très violent heurts entre supporters de l’Ajax Amsterdam et du Maccabi Tel-Aviv, qualifiés par certains d’une chasse aux Juifs.
Un contexte géopolitique qui efface le sportif
Après dix-sept mois d’absence au Stade de France, les Bleus s’apprêtent à y retourner, jeudi 14 novembre, face à Israël, dans une ambiance que Didier Deschamps a lui-même qualifié de « pesante et tendue ». L’Équipe de France n’a besoin que d’un petit point pour valider sa qualification en quarts de finale de la Ligue des nations. Pourtant, ce n’est pas dans une atmosphère de fête que les joueurs disputeront cette rencontre, mais dans un stade à l’allure de forteresse.
Pour les protagonistes de cette rencontre, il est difficile d’ignorer le contexte particulier dans lequel elle se jouera. « Nous faisons en sorte de préparer ce match comme un match de football normal », a déclaré Didier Deschamps mercredi en conférence de presse, en cherchant à préserver l’esprit sportif de l’événement. Interrogés sur la portée de leur affrontement contre Israël dans ces circonstances, trois joueurs de l’équipe de France ont évité de s’attarder sur le sujet, préférant recentrer sur l’aspect sportif. N’Golo Kanté a partagé « sa peine », tandis que Lucas Chevalier a exprimé sa « compassion » face aux tensions au Proche-Orient. Dayot Upamecano a quant à lui affirmé le vœu de l’équipe : « la paix ».
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Un dispositif de sécurité d’exception
Il sera difficile de faire abstraction de ce contexte particulier pour les acteurs de la rencontre. En tout, 4 000 forces de l’ordre seront déployées pour assurer la sécurité autour du Stade de France, à l’intérieur même de l’enceinte mais aussi dans les transports en commun et même dans toute la capitale. En plus de ces renforts, environ 1 600 agents de sécurité seront mobilisés directement au stade, et l’unité d’élite du Raid sera impliquée pour sécuriser l’équipe d’Israël, a précisé le préfet Laurent Nuñez. À cela, il faut ajouter la mise en place d’un dispositif anti intrusion dans le stade. En effet, des grilles ont été installées partout autour de la pelouse du Stade de France.
« Ce match est classé à haut risque », a-t-il souligné, en raison d’un « contexte géopolitique extrêmement tendu », d’autant plus sensible après les violences survenues la semaine dernière à Amsterdam entre supporters de l’Ajax et du Maccabi Tel-Aviv, alors que 7 joueurs du Maccabi évoluent dans la sélection israélienne.
Il faut en tout cas croire que ce dispositif a dissuadé le public de se rendre au stade ce soir, puisque on se dirige, à priori, vers la plus faible affluence de l’histoire de l’Équipe de France au Stade de France. Si certains sources affirment qu’il y aura autour de 25 000 personnes, le ministre de l’Intérieur a affirmé qu’il n’y aura qu’entre 12 000 et 13 000 spectateurs. Il a également annoncé que la préfecture de police a ordonné à tous les commerces situés autour du Stade de France de verrouiller leurs portes dans l’après-midi. Les spectateurs devront être munis d’une pièce d’identité et d’un billet imprimé.