Cet accord de libre-échange est en négociation depuis plus de vingt ans entre l’Union européenne et les pays du Mercosur. Mais aujourd’hui, les partisans de ce traité estiment qu’il est proche d’aboutir. Parmi ses dispositions figure un quota d’importation de viande bovine d’Amérique latine, fixé entre 90 000 et 100 000 tonnes par an.
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Les agriculteurs redoutent que ces importations de viande issue des pays sud-américains, souvent produite avec des hormones et des pesticides bannis dans l’Union européenne, créent une concurrence déloyale. En effet, cette viande, issue de pratiques moins strictes que les normes locales, pourrait être vendue à des prix inférieurs à ceux de la production européenne, mettant en péril la compétitivité des éleveurs locaux.
Des menaces de blocages en France
Le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, a appelé ce mercredi matin, sur France Inter, à la mobilisation nationale. « Nous allons nous mettre en route à partir de lundi (18 novembre) », a-t-il promis. L’objectif est d’ « attirer l’attention des pouvoirs publics » et demander du soutien. « On sera dans tous les départements à partir de lundi pour quelques jours, pour faire entendre, au moment du G20 au Brésil, la voix de la France« , a-t-il affirmé. Un sommet, qui se tient les 18 et 19 novembre à Rio de Janeiro, lors duquel l’accord pourrait être signé.
Le patron du syndicat a indiqué souhaiter à ce qu’il y ait des actions « dans tous les départements » contre cet accord « qui risque d’avoir des conséquences dramatiques pour l’agriculture ». Il a toutefois précisé que la volonté des agriculteurs n’était pas d’ennuyer les Français, mais de faire réagir les pouvoirs publics. D’importantes perturbations sont donc à anticiper, même si Arnaud Rousseau a expliqué que l’objectif n’était « ni de bloquer ni d’affamer la France ». Il paraît donc peut probable de connaître un situation comparable à celle de début 2024.
La France a de toute manière déjà fait part de son opposition à ce traité. Lundi, la ministre française de l’Agriculture Annie Genevard, a indiqué clairement que le gouvernement était défavorable au Mercosur. Mardi, plus de 600 parlementaires français (députés, sénateurs et députés européens), issus de tous les groupes parlementaires, ont adressé un courrier à la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, pour rappeler leur opposition au Mercosur. Malgré cette opposition, d’autres puissances européennes, comme l’Allemagne et l’Espagne, y sont favorables.
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