Ils vendent leur voiture… mais n’ont jamais vu la couleur de l’argent, des milliers d’euros envolés

Publié le 6 novembre 2024 à 13h36 par Mathis Poirot Godoy · Durée de lecture : environ 3 minutes

À Saint-Doulchard, petite ville de province où le calme règne habituellement, un scandale a éclaté autour d’une société de vente de voitures d’occasion qui a plongé des dizaines de vendeurs dans l’embarras et les comptes rouges.

Le « Marché de l’Auto 18 », autrefois prisé pour sa promesse de trouver des acheteurs en un rien de temps, a subitement mis la clé sous la porte, laissant derrière lui un joli pactole de dettes impayées. Le préjudice total est estimé à plus de 100 000 euros, une somme qui donne le vertige.

De nombreux cas similaires

Ce mardi 5 novembre, le tribunal de commerce de Bourges a officiellement prononcé la liquidation judiciaire de l’entreprise, marquant la fin d’une aventure financière qui s’est avérée bien plus amère que lucrative pour les propriétaires lésés.

Pour ces propriétaires de voitures vendues mais non payées, les choses avaient pourtant bien commencé. L’entreprise, jusqu’alors plutôt bien réputée, proposait de prendre en charge toutes les étapes de la vente : de l’accueil des acheteurs potentiels à la signature des papiers de cession.

Séduits par la simplicité du processus, de nombreux clients y ont déposé leurs véhicules, dans l’espoir de faire une transaction rapide et sans tracas. Mais le scénario a pris un tournant cauchemardesque lorsque les paiements attendus ne sont jamais arrivés.

Prenons l’exemple d’un témoin X indiqué dans leberry Républicain, résidant de la région, qui raconte avec une frustration palpable : « J’ai déposé mon Audi A1 au Marché de l’Auto 18, ils m’ont fait signer les papiers de cession en juin, après m’avoir affirmé qu’un acheteur avait été trouvé. Selon eux, la livraison et le paiement étaient prévus pour septembre. Ils me doivent 8 000 euros. Depuis, plus aucun signe de vie : ni le téléphone fixe, ni le portable ne répondent. »

Et il n’est pas seul. Ce message, à quelques mots près, est devenu le refrain d’une mauvaise chanson que bien d’autres ont maintenant dans la tête malgré eux. Une dizaine de propriétaires au moins, pour un préjudice global estimé à plus de 100 000 euros, sont dans la même situation.

L’espoir n’est pas de mise pour retrouver leur argent

Entre colère et incompréhension, ils assistent impuissants à la liquidation judiciaire de l’entreprise, et les chances de récupérer leur argent s’amenuisent de jour en jour.

Le pire dans cette affaire, c’est que le « Marché de l’Auto 18 » semblait fonctionner sans problème visible. L’entreprise avait pignon sur rue, et les clients avaient de nombreuses preuves de sérieux avant que la situation ne se dégrade soudainement. Mais voilà, les promesses de paiement ne se sont jamais concrétisées, et la société a laissé en plan des voitures, des contrats et… de bien malheureux vendeurs.

Aujourd’hui, ces propriétaires se retrouvent avec une voiture vendue… mais sans le moindre euro en poche. Les réseaux sociaux et forums locaux s’enflamment de témoignages semblables, et plusieurs plaintes ont déjà été déposées. Pourtant, la liquidation judiciaire complique les recours, et pour bon nombre d’entre eux, l’espoir de revoir leur argent est mince.

Le « Marché de l’Auto 18 » aura ainsi laissé une trace amère dans le paysage automobile de Saint-Doulchard, où l’expression « coup de la panne » prend désormais tout son sens…

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