Emmanuel Moire dévasté par la mort de son jumeau

Tristesse infinie.

Depuis le début de sa carrière, le regard d’Emmanuel Moire trouble ses fans. En effet, sur scène ou à l’écran, il est capable de faire passer n’importe quelle émotion. Régulièrement, ce perfectionniste jusqu’au bout des ongles se lance des défis. D’abord, pendant trois ans, il enchaine les représentations de la comédie musicale culte « Le Roi-Soleil ». Ensuite, il enregistre quelques albums. Enfin, après la pandémie, il se reconvertit en acteur. Aussi, lorsque Frédéric Lopez aborde cette tragédie, il semble plus fragile que jamais.

La double peine d’Emmanuel Moire

C’est l’évidence. Au bout du monde dans « Rendez-vous en terre inconnue » ou bien dans « La parenthèse inattendue », Frédéric Lopez est l’animateur le plus empathique du PAF.

Pour passer ce dimanche 10 novembre à la campagne, il convie la comédienne Sandrine Bonnaire, mais aussi, le cuisiner Christophe Michalak. Comme toujours, il prend soin de mélanger les genres.

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Quand Emmanuel Moire prend la parole, il dévoile des souvenirs ambivalents de son enfance. Toujours avide d’apprendre, il a d’excellents résultats à l’école. Hélas, avec ses camarades, ce n’est pas un long fleuve tranquille. Souvent mis à l’écart, ce sentiment de rejet ne le quitte quasiment jamais.

De plus, à la maison, la tension grimpe d’un cran. Lorsque ses parents décident de se séparer, il peut compter sur le soutien indéfectible de son frère jumeau. Déjà fusionnelle, la fratrie s’épaule dans cette épreuve.

Niveau professionnel, sa rencontre avec le directeur de casting Bruno Berberes marque un tournant. En un temps record, il illumine la troupe du Roi-Soleil. Au cours de l’enregistrement de son second opus, le conte de fées d’Emmanuel Moire va se transformer en cauchemar éveillé.

En studio, Emmanuel Moire « apprend que [son] frère a eu un accident. Il s’est fait renverser [par une voiture]. » Transparente avec l’entourage, l’équipe médicale n’est guère optimiste pour la suite. 

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Encore ému, Emmanuel Moire raconte ces deux longues semaines de calvaire. Tous les jours, il se rend au chevet de son jumeau placé volontairement dans le coma. « Or, petit à petit, quand [il en sortait], on voyait qu’au niveau du cerveau cliniquement il n’y avait plus personne. »

Très vite, Emmanuel Moire et sa famille sont à la croisée des chemins. « Soit on le maintient en vie au risque de récupérer quelqu’un qui n’est plus celui qu’on a connu ou [on] le laisse partir. »

Envahi par les flashs, Emmanuel Moire précise qu’il a  « des images très claires de ce moment-là. [Ses] parents complètement démunis. [Lui] aussi dans le désarroi. Et une violence, une douleur. »

Finalement, brisés, mais lucides, ils décident de « le laisser partir ». Dans le même temps, d’un commun accord, ils valident également un don d’organes. Afin de justifier ce choix, il livre cet argument émouvant. « C’était chouette que ça aide quelqu’un qui en a besoin, à vivre mieux. »

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