Carrefour et Leclerc poussent pour la généralisation du Nutri-Score : quels enjeux pour les consommateurs et les marques?

La grande distribution française montre un intérêt croissant pour le Nutri-Score, un système d'étiquetage nutritionnel.

Un outil de transparence grandissant

Carrefour, sous la direction d’Alexandre Bompard, souhaite désormais afficher le Nutri-Score pour chaque produit disponible sur son site. Cette initiative n’est pas isolée puisque Leclerc avait déjà pris une démarche similaire auparavant.

Le Nutri-Score, qui classe les aliments de A (meilleur choix) à E (moins bon choix), est devenu un critère de sélection important pour les consommateurs soucieux de leur alimentation. Bompard a même prévenu ses fournisseurs : soit ils fournissent leur notation, soit Carrefour l’indiquera clairement à ses clients.

Pourquoi cette insistance sur le Nutri-Score?

Le Nutri-Score sert de baromètre pour la qualité nutritionnelle des produits. Son adoption par des géants comme Carrefour et Leclerc n’est pas anodine. Elle répond à une demande de transparence de la part des consommateurs. En effet, une étude de Kantar révèle que plus de la moitié des Français sont influencés par cette notation lors de leurs achats.

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En outre, le Nutri-Score offre un avantage compétitif. Les produits avec de meilleures notes tendent à attirer plus de clients, modifiant ainsi la dynamique de marché entre les marques nationales et les marques de distributeurs, ces dernières captant de plus en plus de part de marché grâce à une meilleure notation.

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Impact sur les ventes selon les scores attribués

Les produits mal notés subissent souvent une baisse de vente significative. Cette tendance est confirmée par une étude récente de NielsenIQ, qui note que les produits classés A ou B performent mieux commercialement. Cela crée une pression sur les producteurs pour améliorer le profil nutritionnel de leurs offres.

Cependant, améliorer le Nutri-Score n’est pas toujours possible sans altérer le goût du produit, comme dans le cas des confiseries ou des pâtes à tartiner. Des marques réputées pour ces produits, tels que Ferrero, expriment des inquiétudes quant à l’impact potentiel sur leurs revenus.

Conséquences pour les marques réticentes

Il existe un risque réel pour les marques qui choisissent de ne pas afficher le Nutri-Score. Les études montrent que les produits sans notation peuvent être perçus comme moins fiables par les consommateurs. Ce phénomène peut inciter les marques à reconsidérer leur position pour ne pas perdre de parts de marché.

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En effet, selon Kantar, un produit noté D pourrait être perçu comme plus rassurant qu’un produit sans aucune notation. Ce constat suggère que l’affichage du Nutri-Score pourrait devenir un élément standard attendu par les consommateurs dans les années à venir.

  • Le Nutri-Score influence les choix alimentaires des consommateurs.
  • Les produits avec de bonnes notes attirent plus de clients.
  • Les marques sont sous pression pour améliorer les scores nutritionnels de leurs produits.
  • Les produits sans Nutri-Score peuvent être perçus comme moins fiables.

Le Nutri-Score est désormais un élément incontournable dans la stratégie des grandes surfaces, jouant un rôle crucial dans l’orientation des choix de consommation vers des options plus saines.

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