Carrefour et Leclerc accentuent leur pression pour le Nutri-Score obligatoire, mais pourquoi cet empressement?

Une initiative grandissante dans la grande distribution

Alexandre Bompard, PDG de Carrefour, a récemment déclaré son intention d’afficher le Nutri-Score sur tous les produits disponibles sur son site. Cette annonce suit celle de Michel-Édouard Leclerc qui, quelques années auparavant, s’était déjà prononcé en faveur de cette mesure.

Cette démarche n’est pas anodine. Elle répond à un besoin croissant de transparence et d’information sur la qualité nutritionnelle des produits alimentaires. Carrefour a même prévu des mesures spécifiques pour ses fournisseurs, leur donnant un délai de trois mois pour se conformer ou refuser explicitement cette démarche.

Le Nutri-Score, un outil devenu central

Le Nutri-Score, avec ses quatre couleurs caractéristiques, est devenu un repère visuel important pour les consommateurs français. Selon Kantar, plus de la moitié des consommateurs considèrent cette notation lors de leurs achats. Cette popularité offre une opportunité unique aux distributeurs de se démarquer en valorisant la transparence et la qualité de leurs produits.

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En plus de servir de guide pour les acheteurs, le Nutri-Score permet aux enseignes de se positionner favorablement dans un marché très compétitif. Alexandre Bompard de Carrefour souligne l’importance d’aller plus loin dans l’information nutritionnelle pour aider les consommateurs à faire des choix éclairés et sains.

Impact sur les marques et les ventes

Le Nutri-Score influence non seulement le comportement des consommateurs mais aussi les stratégies des marques. Les produits avec de meilleures notes tendent à voir leurs ventes augmenter. Une étude de NielsenIQ de juillet 2023 montre que les produits notés A ou B performent nettement mieux que ceux avec des notes inférieures.

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Cependant, l’amélioration du Nutri-Score pour certains produits peut s’avérer complexe. Pour des produits naturellement riches en sucre ou en graisse, comme le Nutella, ajuster la recette sans altérer le goût est un véritable défi. Cela crée une pression particulière sur les marques qui dépendent fortement de ce type de produits.

Une réflexion sur les conséquences à long terme

Le déploiement du Nutri-Score par des géants de la distribution comme Carrefour et Leclerc pourrait inciter d’autres acteurs du marché à suivre le mouvement. Cette dynamique pourrait transformer de manière significative le paysage de la consommation alimentaire en France.

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Les marques sont donc face à un dilemme : adapter leurs produits pour obtenir de meilleures notes ou risquer une baisse de leurs ventes. Le choix est stratégique et pourrait redéfinir des segments entiers du marché alimentaire.

« Un produit noté D est plus rassurant qu’un produit n’affichant rien, » affirme Gaëlle Le Floch de Kantar Worldpanel.

• Le Nutri-Score devient un critère de choix pour 56% des consommateurs français.
• Les produits bien notés bénéficient d’une augmentation des ventes.
• Les marques doivent choisir entre améliorer leurs recettes ou perdre des parts de marché.

En conclusion, l’initiative de rendre le Nutri-Score obligatoire pourrait non seulement modifier les habitudes de consommation mais aussi pousser l’industrie alimentaire vers des pratiques plus transparentes et responsables. Une évolution qui semble inévitable et que les consommateurs accueillent favorablement.